La technique doit être l’alliée du canyoniste et non un ensemble de choses rébarbatives qu’on applique sans bien savoir pourquoi parce qu’un tel a dit . Pas très sexy comme phrase d’accroche pour cet article mais bien en lien avec la suite.
J’ai retrouvé Xavier, un an pile poil après notre dernier canyon ensemble. On avait prévu pleins de trucs ce jour là, mais comme d’habitude il a fallu jongler avec une météo erratique et malheureusement de moins en moins engageante avec les semaines qui passent. Des orages prévus dans la journée, ça a de quoi calmer. Du coup après les plans A et B, nous voilà au plan C du canyon super court et peu engagé. On est allé à la cascade du Ray d’Entrevaux en testant par la même le nouvel accès sans navette.
Alors il est bien ce nouvel accès, mais le bas ressemble à une expédition réunionnaise tellement il y a d’arbustes à franchir. On arrive sur la rampe, plus facile que prévue si ce n’est les 5 premiers mètres en escalade pourrie. Trente minutes après avoir quitté la voiture on est au départ. La dernière tentative s’était soldé par pas mal de « rayures » sur les jambes!!
On s’équipe, première constatation on a qu’un descendeur chacun, le mien a du se cacher dans la Cagne la veille. Il faut s’adapter, on équipera donc nos débrayables sur demi cabestan, ça change un peu. Ensuite on constate qu’il y a quand même un débit bien fourni et que ça glisse pas mal. Comment aller chercher les relais alors qu’il n’y a pas de main-courantes? Voilà comment on se retrouve à faire des manips simples mais efficace!! On a choisi la stratégie d’aller chercher les relais encordé depuis la cascade précédente et ainsi de suite, chacun notre tour vu que ça s’enchaîne sans discontinuer.
C’est comme ça qu’on arrive au point d’orgue de cette descente. La grande cascade accélère dans une goulotte avant de sauter dans le vide faisant une gigantesque queue de cheval du plus bel effet. Mon équipier est captivé par l’effet irréel de la chute d’eau avec ses centaines de litre en suspension durant quelques secondes dans les airs. Pour ma part, je ne l’avais jamais vu dans ces conditions là les fois précédentes du bouse tour et de la photo concours.
Arrivé en bas on se déséquipe puis on va attendre les orages tranquillement posé au bar du coin. C’était pas mal comme programme
Les oules de puget !!!!!!