« Tu fais quoi samedi? » « Bah rien, je vais surement sortir en spél’ mais je sais pas encore où ». « Bah nous on va à l’air chaud ça te branche? » « Bah écoute je suis déjà là!! »
Voilà le virage de la saison qui s’est amorcé tout seul, le téléphone ne sonne plus pour du canyon en accompagnement. Tandis qu’en amateur, j’ai fini sur une bonne note en Suisse. Déjà les plans de l’an prochain s’annoncent (en mode croise les doigts!!) et les derniers plans professionnels attendent la date réglementaire. Bref je rentre doucement dans la saison morte.
Morte? Que dalle!!! C’est en fin de compte, un planning assez chargé pour une période qui était réservé pour finalement pas grand chose qui se déroule. Après une nuit sur roulette, je garde la Scurion pour l’amener dans son terrain de jeu originel, c’est à dire sous terre. Rendez vous est pris à St Valliey, Xavier arrive premier, puis Jean-Luc qui débarque avec Marie-Annick et Johan, suivi par Christelle et Fred et l’équipe des varois dont j’ai oublié les prénoms. On se suit jusqu’à la piste, on laisse les voitures basses et on garde les camions pour se rapprocher du trou. Equipement, prépa des kits et c’est parti!!
Jean-Luc a initié cette sortie en « secours » suite à l’annulation d’un WE aux Oules du Diable. Je lui avait parlé de mon intérêt pour ce genre de plan lors de notre descente du Riu, merci 🙂 . Du coup en temps que connaisseur du coin, c’est lui qui part équiper avec Johan et Marie-Annick et nous on a qu’à suivre une demi-heure plus tard. Vu que personne n’a l’heure, on s’engouffre quand on pense que c’est bon et finalement, c’était pile-poil.
La première partie de la cavité n’est pas du tout réjouissante, une suite d’étroiture désobées dont certaines constellées de flaques d’eau inévitables, que du bonheur… ou pas!! La suite c’est un méandre plus ou moins étroit, mais qui nous semble vraiment large comparé à la glacière de mardi. C’est mignon sans être exceptionnel et ça progresse facilement. Quelques puits, toujours du méandre, un beau puits, encore du méandre, mais jamais vraiment chiant, on avance vite. D’ailleurs on a paumé le reste du groupe dans les étroitures, bon en même temps ils ne pourront pas se perdre. Le méandre s’assèche, on rattrape nos équipeurs, et on en profite pour faire quelques photos, ça tombe bien ça devient de plus en plus jolie avec des concrétions surprenantes et de beaux creusements dans le méandre. Ça prend doucement du volume jusqu’au moment où il faut mettre l’éclairage à fond pour voir la suite. Justement nous y voilà, on est dans la fameuse grande salle des pirates, avec une dimension pas courante pour ce que j’ai parcouru dans le département. On se regroupe pour manger, on tchatche mais doucement le froid arrive. Et oui pour beaucoup, on est juste en lycra sous la combi spéléo et même si fait chaud, on a vite frais. On prend la direction la rivière qui passe en bas de l’éboulis. Il n’y a pas d’eau au début ce qui surprend Jean-Luc mais finalement voilà de belles étendues transparentes. J’en profite toujours pour faire quelques photos. On avance jusqu’à la trémie des frileux, la suite ne serait pas très intéressante. On se regroupe de nouveau puis demi-tour. Arrivé au pied des puits, on organise le déséquipement, On garde en fait quasiment l’ordre de l’aller mais à l’envers. Jean-Luc déséquipe, Johan et moi remontons les kits du fond, Xavier et Marie-Annick sont juste devant et font des photos et le reste du groupe remonte tranquillement devant. Quelques erreurs bien marrante d’itinéraire ponctueront cette remontée ainsi que quelques combats loyaux dans les dernières étroitures. « mais qu’est ce que tu fais là haut? » « attention crue soudaine » « bordel de kit » sont des moments choisis de cette remontée, comprenne qui pourra 🙂 . On retrouve la lumière du jour 8 heures après, de quoi faire le retour tranquillement, et se déséquiper par une agréable température automnale. Chacun repart directement, Xav et moi buvons une bière avant de faire de même.
Merci Jean-Luc pour l’initiative, merci aux participants pour les cordes en commun.
La suite en image :
[…] rejoint l’aven du saint Joseph puis conflue dans une autre rivière plus vaste, celle de l’aven de l’Air Chaud. Elle disparaît ensuite dans un siphon et réapparaît sur plusieurs kilomètres avant de […]