En cette mi aout, on devait faire une petite sortie alpi. Pierre m’avait proposé les arrêtes du saint robert, on l’avait informé que c’était facile, gazeux mais que ça grimpait pas beaucoup et que c’était surtout de la marche. Soit mais j’avais vu sur les pages internet que c’était une course sérieuse et vraiment très belle. Bah on verra bien.
Donc après une soirée arrosé où on aura peu dormi, on retrouve jeff et on monte tardivement tous les trois à la madonne de fenestre. C’est déjà bien jolie avec pleins de sommets rocheux imposants que les photos écrasent malheureusement. On monte tranquillement en parlant de tout et rien jusqu’au collet du saint robert, point d’attaque des arrêtes. La vue est splendide, des lacs de montagnes disséminés, des névés avec des chamois qui dorment dessus, on est content d’être là.
Après mangé on commence à monter doucement, c’est pas trop dur, il faut mettre un peu les mains, il y a du vide, bref c’est sympa. Mais au détour d’un gendarme on aperçoit la suite de la course: c’est beau, c’est grand, c’est gazeux et … on s’attendait pas à ça
Bah ouais on est parti la fleur au fusil en pensant aller dans un truc tranquille, mais en fait même si techniquement on a le niveau, on est surpris par cette arrête en forme de lame de couteau où faut grimper avec 300m de gaz dessous. Si j’avais su j’aurais dormi et moins bu!! et pas mieux pour mes compères qui ont suivi le même régime et sont aussi surpris. On réalise vite qu’on est parti trop tard, avec trop peu de matos et qu’on a pas l’aisance pour évoluer facilement là dedans. Bref on est pas prêt pour y aller et on préfère lâcher l’affaire et revenir en sachant à quoi s’attendre qu’avancer et se retrouver comme des cons. D’ailleurs je me me langui déjà d’y remonter.!!
bah du coup on redescend, on capte vite qu’on est pas très au point des manoeuvres de corde à trois et comme il nous reste du temps à tuer, on s’aventure sur l’arrête opposée allant à la cime de fenestre. Arrête moins engagée qui nous permettra de bien s’amuser sans stresser.
On mettre deux heures peut être pour traverser et une fois à la cime de fenestre on a bien le recul pour observer notre but du jour disparaitre dans les nuages, pas de regret finalement. On reviendra et la prochaine fois on l’aura le gros robert.
Le retour se fait tranquille en poursuivant la crête puis en descendant par des traces à chamois jusqu’à la vallée.
j’ai failli le faire dernièrement mais la météo nous l’a interdit ….tant mieux, avec cet article, on saura mieux se préparer…
C’est sûr qu’à ces heures-là, on peut se balader en short, on ne crait ni l’onglet des 3 phalanges, et des orteils dans les chaussons… Chouette! Tu es sympa avec tes seconds de cordée! Nous, c’était plutôt départ de Roquebillière à 5h, marche d’approche à moitié endormie, 1ère voie vers 8h, finie vers 10h30, redescente, 2ème voie de 11h à 13h, voiture à 14h, déjeuner, douche et siessssste à 15h30… prêt pour le lendemain! avec MAZ, c’est plus « commando », mais j’aime bien aussi. mm