redebraus

C’est une jolie petite descente que nous n’avions pas fait avec Jeremy. Ça fait un moment qu’elle nous clignait de l’oeil et ça fait un paquet de fois qu’on y passait devant sans s’arrêter mais là par cette chaude journée de juillet elle présentait tous les avantages. A savoir une proximité évidente du centre de Nice, une approche et un retour sensé être limité, de l’eau en été et un parcours qui reste intéressant.

Alors le couac de la journée ça été le but navette en stop qu’on a essuyé douloureusement. J’en profite pour faire un clin d’oeil à un article de blog du blog bien sympa de laurinette où j’ai lu l’échelle du butoscope , à la limite on s’en sort pas mal vu qu’on a fait le canyon en partie. Mais pour la navette c’est rapé

Donc sous en soleil écrasant (mais heureusement moins qu’il y a deux semaines) et le bruit des cigales, on s’est tapé 6km de route sur les 8km de la navette, on a abandonné quand on a plus entendu le bruit de l’eau, promesse du rafraichissement des organismes. On a tenté de traverser par un lot d’habitations mais bon heureusement que les propriétaires ont été cool en nous laissant traverser sinon je suis sur qu’on serait encore dans les ronces, ils ont eu pitié de nous, pas comme ces méchants touristes véhiculés qui n’ont pas voulu partager leurs climatisations. Dire que des fois le stop marche bien et qu’on rencontre des gens cools, autant c’est quand il fait chaud et que c’est les vacances que ça marche jamais alors qu’il y a plein de monde…

Bref grâce aux propriétaires sympas, on arrive juste en dessous la première série d’obstacles, là où il y a de l’eau fraiche et verte. Si on rajoute à ça le bruit des cigales, l’odeur du thym, un coup de soleil aux épaules, un rocher calcifié, pas de doutes on est dans le sud. Et presque ça ressemblerait à la guara…

La descente en elle même n’est pas extraordinaire mais néanmoins super plaisante, il y a pleins de sauts, une faune abondante, une eau douce et les cigales à coté. Arrivé au village, ça devient urbain, chiens qui aboient, pompes et tuyaux sauvages, grillages, bof… Mais ça s’encaisse d’un coup, en deux ressauts on tombe par une belle 45m moussu dans un beau bassin bleuté. Ça redevient sauvage, ponctué ça et là par des carcasses de voitures et encore pleins de sauts avant d’arriver dans les launes où habitants du village se rafraichissent. On a juste l’impression d’arriver sur la prom (un peu comme la maggia…). Le vallon redevient de nouveau sauvage mais traverse malheureusement peu après la décharge du coin et ne manquera pas de vous décevoir juste avant l’arrivée.

Bref un très beau vallon typique du coin qui mériterait une dépollution pour devenir une belle classique peu fréquentée. Il alterne passages sauvages et passages urbains sans que ça ne choque trop, passage aquatiques et passages verticaux, marches dans un lit calcifié et bassins d’eau bleuté.

Mais par contre il a été dégradé par des gens peu soucieux des beautés qu’ils sont loin de mériter. Heureusement les consciences changent, pas assez vite malheureusement. Je propose qu’on fasse remarquer aux pollueurs pris sur le fait que ce sont des sales. Une simple cigarette contre une remarque juste et vexante, un papier par terre mérite d’être ramassé par la personne en lui posant des regards accusateurs devant tous le monde. Croisons les doigts pour qu’un jour nous comprenons que nous empruntons juste la terre de nos enfants et qu’on aura plus de plaisir à y vivre si on la respecte.