Quand j’étais minot je me souviens de la rareté des infos et qu’en canyon fallait oser l’aventure pour découvrir des choses, surtout en habitant près de Marseille et loin des montagnes. Une fois on sortait du guiou et on avait rencontré un groupe d’italiens très sympa avec qui on avait échangé pas mal d’infos. Ils nous avaient filé un espèce de petit topo photocopié, écrit en italien bien sur et on avait déchiffré quelques infos cruciales. Peu après on passait donc la douane de vintimille et on découvrait le jour même la désormais fameuse barbaira. Quel bonheur de voir ces bassins vert, ces coulées de tuf, ces jeux. On était autour des années 90, l’âge d’or.
Le temps est passé, l’eau a coulé, l’activité s’est démocratisée, structurée, formalisée. En quelques années on est passé de canyons secrets à des usines à guides, du petit village typique à un parking, un site pour se changer et à un péage à canyonistes… L’aventure a quitté la vallée de Pigna.
C’est pourtant toujours un plaisir de parcourir cette descente, mais il faut beaucoup de chance pour avoir un instant l’impression de revenir en arrière, voir personne, pas entendre de sifflets, ne pas s’énerver au péage… On a eu du cul en ce lundi de pâques, on a pu profité de la barbaira sauvage…
oui toujours aussi beau et surtout quand il n’y a personne et de l’eau 😉