Dans les contreforts du Djebel Akdhar coulent des dizaines de vallons. La plupart semblent inaccessibles et réservent quelques belles années d’explorations aux amateurs. Le plus dur étant d’accéder aux départs dans des montagnes rudes et escarpées, brûlées par le soleil à longueur d’année ou même l’hiver fait office d’enfer.
C’est dans un nouveau canyon que nous a envoyé Khaled notre hôte, Il ne savait pas ce qu’on allait en penser et ça a été un beau voyage.
On découvre les montagnes au matin et c’est massif. Des parois d’aspect dolomitiques montent à plus de 2000 mètres et l’absence de végétation empêche toute comparaison d’échelle.
On arrive au petit village en fond de cirque où arrive le canyon. Les canyons devrais je écrire parce qu’il y a plusieurs failles bien marquées et on se gare au point GPS indiqué.
L’approche se fait sur une crête dégarnie jusqu’à un vieux fort construit sur un piton rocheux dominant le profond encaissement. Le cadre est splendide, combinant tous les superlatifs précédents. On arrive au départ en fin de matinée. Il est février et on peine à imaginer la fournaise que l’été doit être.
Au fond de cette faille, au milieu d’un cirque désertique où pousse principalement des cailloux, coule une source : le miracle de l’oasis au milieu du désert. après mangé, on s’équipe et on rentre dans le canyon. Certains on mis la combinaison, d’autres non, l’air est chaud, l’eau pas froide. De beaux rappels dans le tuf s’enchaînent avec des parties de marche agréable sur un conglomérat scellé par la calcite. On arrive sous une immense baume digne des plus beaux undercut d’Utah.
L’eau a momentanément disparu, le lit de la rivière passe sous des blocs. et on équipe de nouvelles lignes de rappels sous un chaos imposant. On retrouve l’eau dans un encaissement quasi-obscur qui nous suivra jusqu’à la sortie. Le dernier encaissement sous le fort annonçant la prise d’eau dans le falaj du village.
A quelques mètres des voitures on s’arrête surpris, les roches sont recouvertes de pétroglyphes rajoutant une aura mystique à ce lieu bien beau.
Mes équipiers repartent le lendemain pour la France, et je récupère François pour une dernière semaine d’aventure
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