C’est très agréable pour moi de commencer un nouveau sport. Tout simplement parce que je redécouvre les joies de l’apprentissage, de s’émerveiller de chaque nouvelle sensation et de retrouver cette petite boule au ventre quand il faut oser.
J’ai commencé la plupart de mes sports très tôt : la randonnée, le vélo, le canyon, l’escalade ou la spéléo sont tellement ancré que je ne me souviens plus de ces sensations. Je les ai ressenti en snowboard et en skate à l’adolescence puis plus récemment quand j’ai repris le ski. Plus proche encore ça a été la slackline même si ça reste anecdotique. Ma découverte cette année est le kayak.
J’ai bien fait un peu de canoë enfant sur l’Ardèche, le Gard ou la Cèze en famille, j’ai bien un peu fait de raft sur le Drac ou le Var, du kayak de mer en Corse, un peu de gonflable sur la rivière des roches. Mais quand j’ai reçu mon premier kayak de rivière rigide par la poste et que je l’ai déballé, je me suis quand même demandé si je faisais pas une bonne connerie.
Puis est venu la première descente bien hésitante. On m’avait donné des tonnes d’informations : se pencher sur le rocher, pagayer verticalement, gîter du bon coté, mettre la pagaie dans les vagues, tellement que je n’ai juste rien compris!! J’ai tenté de descendre sans trop me retourner et tellement tendu que j’ai fait une belle sieste derrière!!
Il a fallu un peu de temps et quelques sorties pour que je capte quelques bons réflexes qui sont globalement d’y aller en douceur et de se pencher dans les virages comme dans les sports à gravité.
Ce qui m’aura le plus aidé aura été mes sorties avec François que j’ai réussi sans difficulté à convaincre de venir galérer avec moi. Travailler ensemble des bases d’eau vive aura été très formateur pour nous deux. On aura joué dans des mouvements d’eau tout gentils mais s’aura été très pédagogique.
L’épisode suivant se passe en Slovénie, rien que ça. L’autre inconscient que je suis commence le kayak en juin et part en road trip kayak deux mois plus tard!! J’avoue que j’avais toujours la boule au ventre en préparant le trip suite à plusieurs discussions animés avec mon équipière.
Pour moi il était clair qu’en débutant dans des sections faciles en gros étiage sur une rivière très fréquentée et en évoluant avec prudence, il était possible de naviguer à deux. Et évoluer en fonction du ressenti, step by step comme on dit.
Dans la réalité, un mélange d’enthousiasme de navigation, de tension humaine et d’euphorie gérée intelligemment malgré tout, nous aura fait naviguer dans du classe IV/V (sur VI pour les non habitués aux cota kayak) dès le second jour. Moi qui n’avait jamais navigué dans du 3+, je suis … aux anges!!
Bon il faut temporiser le paragraphe du dessus par un niveau d’eau très faible rendant bien plus facile la progression. Qui reste jouissive néanmoins!!
Quel plaisir d’évoluer sur cette rivière aux eaux transparentes et fraîche encerclée de sommets aux roches blanches qui semblent inaccessibles. L’avantage de la Soca c’est qu’entre chaque rapide il y a des zones de « plat » où en cas de problème, il est possible de nager, sortir et vider son bateau avant de reprendre la suite. On aura quasiment pas eu à le faire. J’ai vraiment aimé cette sensation de lecture de rivière au fur et à mesure de la descente, s’arrêter en entrée de rapide, regarder du bateau voir même aller repérer à pied puis se lancer et y croire. c’est juste génial.
Le topo du coin disponible partout!!
session 1 : la plupart des photos de l’article : tronçon zmuklica-cezsoca, classe II/III
Section assez facile avec de beaux passages de plats aux eaux transparentes. Quelques rapides dans des gravières qui touchaient un peu lors de notre passage
session 2 : tronçon srpenica 1 -srpenica 2 vidéo à suivre, classe II/III
On a commencé par cette section le second jour avant de continuer sur la suite bien plus dure. L’avantage de srpenica c’est que les difficultés vont croissantes sans jamais s’enchaîner ni être impressionnantes.
session 2 toujours on continue de trnovo 1 à trnovo 2, classe III/IV puis IV/V et on sort avant soca cataract IV/VI!!! Faut pas déconner non plus. On serait resté un peu plus, on aurait surement tenté.
Du sérieux pour nous, confortés par le franchissement aisé des rapides en classe III, on part dans les rapides en classe IV de trnovo 1 « friedofstrecke ». Arrêt au départ de chaque rapide pour chercher la bonne passe puis arrêt dans les bassins suivant.
Quand on a vu la passerelle de trnovo 2 on a décidé de continuer vu que ça le faisait bien, cette fois en débarquant afin de repérer les passages qui sont clairement plus ardu. Toujours de grandes launes pour s’arrêter ensuite. Par contre les rapides envoient bien sur ce tronçon.
Session 3 section Otona-Kobarid IV/II, j’ai adoré les longs rapides!! Les premiers rapides du matin réveillent bien avec de bons dénivelés et quelques seuils puis de longs trains de vagues entrecoupés de longs plats, miam!!