Mais si l’isorno est exceptionnel, cette phrase du topo on se le répète en rigolant depuis qu’on a enfilé la combi et qu’on évolue dans cette sombre bouse glissante. Ce matin le réveil a été difficile, l’approche s’est bien passé même si j’ai douté en voyant le cairn dans le bois sur la gauche. Mais en bas c’est des blocs à perte de vu dans une gorge marquée. On sait bien que tous rencontrés sont unanimes sur la beauté du final mais aussi que cette beauté est éphémère alors on avance tranquillement se demandant bien comment sera la surprise.
On devine la fin de l’encaissement et un gros bloc bouche le passage, on devine bien que ça commence là, donc petite escalade sur le bloc et pffiiiooouuuu la gueule du truc!! c’est beau et on est dans le creneau où la lumière rentre sur la première cascade donc pfffiiiooouuu encore une fois en se longeant au relais et en voyant le rayon de soleil toucher la gerbe esthétique. Bon on nous avait dis que c’était beau mais aussi que c’était court, donc on va pas se presser!!
en bas c’est encore plus beau, le rocher est compact et sculpté à souhait, la lumière exceptionnelle rendant les couleurs irréelles et pour une fois l’eau transparente, moment d’émotion savouré à trois.
Mais là le bad, on entend les cigales arriver, c’est fou cette capacité des italiens à se déplacer bruyamment et on a pas envie de se faire sauter dessus à 2 cascades de la fin par un groupe surexcité de sportifs extrêmes (mouarf mouarf mouarf) alors on reprend la descente sans trainer, l’encaissement s’ouvre sur des bassins géants illuminés par le soleil puis le barrage et c’est fini…
Le temps de se changer, les italiens arrivent et en plus d’être bruyant ils sont pas bien cool en nous disant qu’ils n’ont pas de place dans la voiture pour la navette (alors qu’à 4 pour 3 voitures…), même pas pour les 5 kilomètres de piste caillouteuse en cul de sac. Tant pis la navette se fera à pied…
Heureusement les habitants de l’ossola sont cool encore une fois et c’est la première voiture de la montée (donc au bout de 8km sur 11 en total) qui me prendra en stop dans la fiat panda, merci à cet automobiliste 🙂 Mais bon les canyonistes italiens je les ai en travers de la gorge. Quand à l’isorno, il ne mérite pas sa place dans le palmarès européen à cause de sa brièveté, mais il en a tout les ingrédients, c’est majeurement beau!!
ouaw….