Second canyon de la virée ossola de cette année, ogliana di quarata m’aura bien plu. Mais cette journée n’aura pas été de tout repos. Une fois garé sur place, on galère déjà pour trouver l’accès, ni le plan du topo d’italie du nord ni le plan du tour d’europe en canyon ne sera satisfaisant. C’est un petit vieux sympathique qui nous mène au départ du sentier. On attaque la montée et rien ne correspond vraiment à la description, mince alors. Quel est le chemin à plat dans les arbres, quel est le chemin empierré? C’est un autre local bien âgé et sympathique qui nous accompagne de nouveau sur le bon chemin. Et pour dire comme les gens du coin sont chaleureux, on s’est retrouvé sur la terrasse de sa maison du week end à boire de l’acqua frizzante et on se faire offrir un peu de grappa exceptionnellement gouteuse. J’adore!!
On reprend le chemin et on recroise le groupe de fougueux canyonistes italiens de ce matin, on s’est trompé d’approche? eux nous disent que oui, mais on va rester sur la description du papi qui semble beaucoup plus crédible et effectivement, au jeu du lièvre et de la tortue, cette dernière a trouvé le chemin en premier hihihihi.
Pendant la pause repas nos voisins transalpins arrivent en trombe bruyante, s’équipent lourdement mais là encore sans se presser on est déjà à l’eau en seconde équipe derrière un groupe plus réduit et moins bruyant mais devant les autres qui m’ont déjà gonflé!!
l’équipe devant file vite, nous à notre rythme et derrière ça ne suit pas, cool on va profiter du canyon tranquille. On se fait doubler en trombe par une autre équipe, c’est celle du gars qui détient les records de descente de la bendola ou de bodengo, effectivement le grand gaillard avance et on apprendra le soir qu’il aura mis tout juste plus de cinq heures pour l’intégrale de la menta/ogliana. On fini par butter sur l’équipe de devant mais pas bien longtemps ça va, on profite encore bien.
Petite pause, derrière on entend les sifflets (les cigales aquatiques en néoprène), on reprend pour garder notre créneau et on butte de nouveau sur l’équipe de devant, mais cette fois ils n’avancent plus, les surexcités arrivent derrière et campent en espérant passer devant nous. Hors de question, on avance plus vite et on va pas glander à chaque cascade dans un concert de cris et de sifflets. C’est enfin à notre tour, on équipe vite, une autre équipe arrive, le team adidas canyon, mouais, j’aime pas les teams.
On entre dans un encaissement vertigineux et technique, toujours derrière les italiens qui n’avancent plus et on distance le groupe de derrière de nouveau, ouff ça repose. A cet endroit le canyon est complexe et la progression pas très aisée. Il faut poser de longue mains courantes rappelables pour éviter une veine d’eau étroite et piegeuse.
Sur un rappel l’équipe de devant nous annonce qu’en fait leur instructeur s’est blessé au pied et que c’est pour ça qu’on butte sur eux, mais finalement on avancerait pas beaucoup plus vite devant, donc on continue à les suivre en discutant un peu à chaque relais et en s’empruntant du matos. Et ce jusqu’à 3 cascades de la fin ou on se fait de nouveau rattraper. Là j’ai la mayonnaise qui commence à monter. Il n’y a qu’un relais et chacun attend son tour, mais le team adidas et les lièvres veulent passer devant à tout prix. passant dessus, dessous, marchant sur les pieds pour voir la cascade, prêt à sauter sur des blocs pour passer, mmmmhhhh ils me gavent!!! l’apothéose survient au dernier ressaut à l’arrivée où le gros d’adidas comme je l’appelle, commence à piétiner mon sac, ma corde et à tout me faire tomber pour passer à tous prix, là je pousse une gueulante courte mais qui soulage, il va se détendre sinon il ira sonder tête première. Ouff le canyon est fini mais j’aurais pas tenu deux cascades de plus sans le tuer celui là. les autres se sont un poil calmé et ça va mieux du coup, on re-échange quelques mots et quelques sourires à l’arrivée, ça va.
Bref ogliana à refaire mais pas lors du raduno!! C’est peut être malgré tout la descente que j’ai préféré dans le val d’ossola, c’est moins ludique que rasiga et variola, moins majeur qu’isorno, mais je sais pas expliquer, j’ai aimé…