Philippe me rejoint au relais suspendu de valcros.
Il faut avouer que j’ai passé une bonne journée. Un équipier sympa, un soleil agréable, un site classe, un petit travail des manips de la formation, une belle ambiance sur la lèvre de rocher… Mais que malgré tout est on toujours dans un canyon? Parce que oui l’eau emprunte ce chemin par la gravité terrestre quand il pleut.
rappel de la définition du canyonisme par la FFME:
Le canyonisme est un sport de nature qui se pratique dans un environnement spécifique.
Il consiste à descendre un thalweg pouvant se présenter sous forme de torrents, ruisseaux, rivières, gorges (plus ou moins étroits, profonds); avec ou sans présence permanente d’eau et pouvant présenter des cascades, des vasques, des biefs et des parties sub-verticales.
Il exige une progression et des franchissements pouvant faire appel indifféremment à la marche en terrain varié, la nage en eaux calmes ou vives, les sauts, les glissades, la désescalade, la descente en rappel et autres techniques d’évolution sur corde.
Cette discipline impose de posséder un matériel adapté, par exemples : vêtements isothermes, descendeur, cordes, harnais, casque de protection (cf. normes de sécurité) et la maîtrise de techniques spécifiques liées à la variabilité du milieu naturel
Alors oui on est sensé faire du canyon. Mais à mes yeux on est plus proche du « barring » ou de la descente en rappel en milieu insolite enfin plus simplement de la dégrigolade!!! Mais alors pourquoi y aller? J’avais expliqué l’an dernier sensiblement à la même époque le pourquoi bouser dans un article sur mallorques (d’ailleurs message pour philippe, tu auras les infos sur le fameux resto via ce lien) alors je vais pas trop me répéter mais proposer d’autres idées toutes aussi existentielles.
N’empêche ça vaut le coup d’y aller pour plusieurs raisons:
- Faire du croixnyonisme* (source blog des 3 coupaings)
- faire une rando verticale dans un beau site
- travailler les manips au soleil
ça fait déjà assez de raison pour aller bricoler.
Pas de manips ici mais un peu de rigolade, il faut bien sinon ça sert à quoi d’aller dehors 😀
Cherchez pas l’encaissement, il n’y en a pas.
Ambiance valcros, des cassés surplombants avec des gros frottements à gérer. J’ai passé tout l’arsenal de la gestion des frottements, du haut, du bas, protège corde, à double. Il manquait plus que les déviations et les relais bien placés (ce qui pourrait ne pas trop tarder)
Ensuite avec mon équipier du jour m’a fait découvrir lauvette, seconde croix de la journée, un petit encaissement sympathique avec de belles cascades creusés cette fois qui tombe malheureusement trop près d’une propriété. Affaire à suivre et discrétion de rigueur.
A noter parce que c’est récent et pas encore dans les moeurs mais la fédération utilise un outil de référencement des sites de pratiques (pas complet et difficile à faire bouger, en tout cas vu de ma position de stagiaire et de pratiquants) qui permet en théorie d’avertir des problématiques diverses dont les accès et d’avoir un suivi pour éviter des interdictions.
Le site est accessible sur ce lien dans le cas de lauvette. Mais il marche pour beaucoup d’autres. à essayer en cas de problèmes.
*croixnyonisme: action de faire des croix en canyon. Se dit de la pratique obsessionnelle compulsive du canyoniste à faire de nouveaux parcours à chaque sortie dans le but de pouvoir faire une croix dans la page correspondante des topoguides concernés. Le croixnyonisme pousse même le pratiquants à faire des parcours inconnus d’une qualités variable afin de soulager son trouble. il semble qu’il soit difficile d’en guérir surtout que la publication fréquentes de nouveaux topoguides incite les victimes à aller toujours plus loin.
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