grotte des chamois

Ce samedi matin, c’est pointage du matos. chaussures, chaussons néop okay. Baudrier, non pas celui là, l’autre avec la boue d’il y a quelques mois. Combi, non pas la néop mais celle avec la moumoutte, Casque non pas le orange, mais le orange avec une lampe dessus. Et oui, ce we je change d’activité après une saison canyon bien complète. Retour à la grotte des chamois pour une petite explo du WE. Il y a affluence là haut. Certains découvrant la cavité et d’autres groupes topographiant ou faisant de la première. Je ramène David sous terre, mon équipier Pugetois de ski de rando que j’avais initié à la spéléo l’an dernier.

Comme d’hab on se gare au parking du Fa, on coupe les téléphones qui ne serviront plus à grand chose et on gagne Aurent puis la grotte. Petite rando de presque deux heures déjà dans un cadre toujours aussi sauvage. On pose le matos de bivouac et on s’équipe en spéléo. David a un peu d’inertie vu qu’il débute et qu’il ne se doute pas que la journée va être longue mais ça le fait bien. On reprend la marche jusqu’au trou des fantasmes, il est midi, les autres sont déjà tous dedans, vu le nombre de sacs à dos, il doit y avoir pas mal de monde. J’averti mon équipier qu’il ne faut pas bourriner dans les étroitures pour pas se crever, il m’avoue avoir déjà souffert sur le chemin, oups.

Le trou des fantasmes est la fameuse jonction de 55 mètres creusée dans un terrier de blaireau afin de gagner le réseau sans passer par les siphons. Elle a l’avantage de bien réchauffer avant une explo mais éprouve sérieusement les non-habitués. On prend ensuite la direction des pingouins, passons la voûte-plus-mouillante et arrivons dans la galerie des slovènes. Non de dieu, il s’est passé quoi ici? On se croirait à Lascaux avec un balisage que je trouve carrément excessif. Protéger la cavité est nécessaire mais faut pas déconner non plus, dans le faisceau de la frontale des dizaines de piquets à perte de vue. Visuellement hors de question de prendre une photo, ça gâche tout. Enfin ce n’est que mon avis. Je suis pour le balisage mais sans tomber dans l’excès!!

On enchaîne ensuite la galerie des hormones, heureusement pas encore tuteurée. Arrivé à l’intersection de la galerie des italiens, on croise le groupe de Cathie, Marc, Alain and co allant topographier une nouvelle extension qui s’avérera plus prometteuse que prévue.

On passe la chatière du monde se divise en deux catégories et continuons dans valette highway. Il y a moins d’eau que la dernière fois et les couleurs sont moins vives mais ça reste superbe. On croise le groupe de Lionel découvrant le fond de la cavité puis Philippe, Anne and Co au bivouac de valette en train de se faire un bon plat de pâtes.

On tchatche deux minutes puis on attaque les remontées sur corde du réseau 13. Arrivé à la bifurcation de stone face, une partie va explorer les puits parallèles du réseau 13 et nous on va tenter d’en finir avec ce massif stalagmitique bouchant la galerie. Les conditions sont très dures avec un froid polaire (2°!!) et un courant d’air digne des meilleurs climatiseurs. Autant dire de suite ça ne passe toujours pas mais ça énerve encore plus!!

Retour par petits groupes, on sort du trou vers 22h30. On dormira au bivouac de la grotte, rejoint par Alain et Philippe en cours de nuit. On se retrouvera tous dimanche midi au refuge d’Aurent autour de quelques grillades et autres produits locaux à discuter de tout sous un soleil bienfaisant mais qui peine à réchauffer.

Quand à David, il s’est bien débrouillé mais est sorti complètement rincé, combi déchirée, chaussures explosées, courbaturé comme jamais. Et oui la spéléo c’est pas facile!! 🙂