C’est un bel objectif qui m’a de suite marqué. Toutes les photos que j’ai vu étaient magnifiques, les comptes-rendus donnaient envie. C’est donc notre programme du second jour d’activité. Le plateau de Selmah est entaillé de plusieurs wadis dont certains ne débouchent pas dans les vallées mais disparaissent dans des gouffres. Sous terre tout afflue dans le collecteur de Tahri qui débouche dans le wadi Fins (voir article précédent) .
La traversée par 7th hole est la plus facile et la plus impressionnante. Près de 250 mètres de puits s’enchaînent avec des dimensions qui laissent pantois. Au fond du dernier puits on voit encore le jour et en laissant les yeux s’habituer on arrive à se déplacer sans éclairage. L’ambiance est magique.
La traversée consiste à suivre la rivière souterraine sèche et on traverse d’abord une immense salle qui se rétrécie doucement. L’ambiance devient plus habituelle avec un canyon aux vasques pleines. S’ensuit une section de grands gours à moitié plein ou vide selon d’où on les regarde qui est la partie difficile de la cavité. Il faut monter et descendre plusieurs fois sur corde fixe, passer des vires et recommencer. Cette partie là n’est pas à sous-estimer pour les personnes peu habituées à la spéléo.
La galerie se réduit encore un peu et devient une conduite forcée qui laisse rêveur quand à la pression les jours de crues. Elle collecte d’autres affluents comme Funel avant de s’ouvrir brusquement dans une salle immense où les frontales ont du mal à porter.
A cet endroit il est facile de remonter rive droite dans une très grosse galerie qui rejoint une salle à l’atmosphère moite et aux concrétions de toutes beauté.
En suivant le collecteur, on marche pendant plusieurs kilomètres (…) dans une galerie de 80 mètres de diamètre en moyenne seulement interrompue par une ou deux cascades sèches.
On imagine la rivière en crue les jours d’orage et l’ambiance incroyable qu’il doit y avoir dans cette grotte. Après un petit col (…), on commence à deviner les lueurs du jour à plusieurs centaines de mètres de distance. Le porche de Tahri arrive avec ses arbres et la grande faille du wadi Fins. Il restera deux bonnes heures pour rentrer à la voiture, dans la nuit et reposer un camp jusqu’au lendemain.
Pour organiser notre sortie, je me suis basé sur le site climbing7 qui mérite la visite pour ses articles de qualités! Merci à eux de partager de si beaux endroits qu’on aurait pas visité sans leur travail!
[…] avec un des incontournables du coin, à savoir le wadi Tiwi. On est encore tout heureux de la traversée 7th hole et on commence à bien comprendre la dimension des montagnes omanaises. Tiwi est un canyon plus […]