fosso del bagno, fosso campione et fosso salcini 08 avril 2011
Destination du trip itinérant en italie, les descentes de campione et bagno, voisine de quelques kilomètres. Il faut un sacré bout de motivation voir de folie pour rouler autant pour deux descentes isolées au milieu de nulle part. Comment dans un paysage collinaire agrémenté de villages fortifiés sur les sommets, où l’on a du mal à deviner ne serait ce le moindre bout de falaise, se trouve deux descentes aussi superbe? Parce que là est le paradoxe de la chose, il n’y a pour ainsi dire que ces deux descentes à cinquante kilomètres (si ce n’est plus encore) à la ronde et ce sont deux monuments de beauté. On distingue bien au loin les abruzzes enneigées.
Le premier canyon de la journée sera bagno, un peu ambigu niveau législation, il semble après coup qu’il faille demander une autorisation, les clés du portail et donner cinq euros par personne pour y avoir accès. Bien sur on savait rien de ça et la personne qu’on a croisé n’avait pas l’air de trop s’intéresser à notre présence pourtant évidement canyonesque. L’approche est un véritable bordel, on passe un premier portail non cadenassé, puis un second fermé avec un grillage autour traduisant l’envie folle d’aller de l’autre coté. Puis on se perd dans les broussailles, travaillons notre passeport marcassin* avant de trouver le bon départ. Ça ressemble pas à grand chose, puis des sculptures « speléoesques » apparaissent sur les parois et à un détour, ça devient beau. à partir de là c’est court mais intensément beau. Des biefs à déversement, des étroitures stratifié par du grenat (déterminé par notre géologue attitré) une gigantesque arche rocheuse, une grotte, un siphon qui pourrait bien aspirer avec plus d’eau, une salle, encore une arche… et c’est fini. Un peu sur notre faim, on prend la direction de campione distant de quelques kilomètres.
Là on arrive dans un petit village pittoresque, des gamins jouent au foot, un château fortifié, une fiat panda garée, on est bien en italie, sous son bon coté 🙂 Comme pour bagno on s’attend pas à voir un encaissement au milieu des collines. Pourtant ça commence brutalement, l’encaissement est rapidement très marqué, et là le plus surprenant vient des couleurs. Le rocher est gris, les mousses et la végétation verte printanière, l’eau turquoise profond, et le rocher au contact de l’eau ocre vif. La descente est très facile à expliquer: saut, saut, saut, saut, saut, rappel de temps en temps, à chaque bassin, le cours de l’eau change de direction donnant la surprise totale sur la suite. Rien à raconter c’est un peu la même chose et à chaque fois on fait toujours « ouahhh »
Enfin si, je m’interroge toujours sur deux choses étranges que j’attend que l’on m’explique. Que fout le porc-épic mort en train de flotter dans un bassin et que fout un crabe vivant au fond d’un bassin??? le crabe j’ai la réponse
Quand à fosso salcini, c’est l’affluent rive gauche, trois cascades et on remonte sur nos cordes fixes, comme à na mora… Il est déjà temps de reprendre la longue route pour rentrer… Mais je reviendrai, j’aime beaucoup cet endroit. Même si je sais toujours pas la finalité du porc-épic…
quelques photos de bagno, en vrai c’est plus beau
J’ai pas pu résister à ressortir cette photo d’époque, les techniques ont changé, le plaisir est resté.
Au tour de campione, photos dans le désordre.
Il est vivant!!
Un dernier saut pour la fin
*: Passeport marcassin (nc)
(def) diplôme délivré par la FIDBED (fédération internationale de bousage et dégringolade) pour attester de la compétence à évoluer en milieu hostile et épineux. Indispensable pour les approches et retours de descente en rappel en milieu insolite ou de vallon d’intérêt relatif.
[…] je tenais à refaire Campione, j’en avais de super souvenirs et il se sont avéré juste. Campione reste magnifique. On y a rencontré de nombreux groupes italiens très agréables avec une très bonne ambiance. […]
[…] au delà de Gênes, on était resté dubitatif devant les canyons Toscan, mais on a craqué sur les canyons d’Ombrie!! Il fallait […]