Je profite de cet hiver particulièrement enneigé pour faire le tour des sommets proches de chez moi. Après la Bernarde, les Travers, il est temps de faire le plus logique: le saint Honorat. Ça fait plus 15 ans que je fréquente la région et je n’y était jamais monté. J’ai tenté une première fois cette semaine seul, mais un temps gris et un départ trop tardif m’ont fait faire demi-tour. Retour ce jeudi avec Cyril, Joel et Nils sous un soleil radieux, on a bien fait de choisir ce jour là!!
La montée se fait sur neige dure dans des pentes douces au départ ce qui permet de se chauffer gentiment puis ça se redresse et je ne refait pas l’erreur de mardi en tapant dans le raide aux couteaux, on contourne par la gauche en montant au plus facile et c’est bien mieux. On croise des traces de canidés convergeant toutes vers une carcasse de mouton dépecée. On va essayer de pas finir pareil!!
La pente se redresse et le soleil chauffe de plus en plus. Par une longue traversée on se retrouve au collet qui débouche sur la crête de Corpatas. On galère un peu car la neige décaille et il faut faire gaffe de pas partir en glissade dans la pente. Maintenant sur la crête, l’itinéraire se dévoile, majestueux. La crête est facile mais bien longue, le sommet semble toujours aussi loin. A chaque sommet on attend notre valeureux Joel qui avec le double de notre age nous impressionne. En plus il refuse de nous croire quand on lui dit qu’il monte vite!!
arrivé au dernier coup de cul avant le sommet on déchausse et on monte à pied voir le paysage. On aurait pu monter en ski, mais on a eu la flemme. On reste un peu puis on redescend en craignant que la neige ait trop transformé.
Ce ne sera pas le cas, la neige a été juste exceptionnelle avec une fine couche tendre sur fond dur tout le long. Poudreuse en haut, moquette en bas, du bonheur je vous dis!! C’était assez original de lever une couche de sable saharien avec la neige qui tranchait avec le blanc immaculé de la surface. On repique dans un goulet raide avant le passage normal, puis on lâche de belles courbes presque jusqu’aux voitures. Seul les 200 derniers mètres étaient désagréables, sur une neige difficile à skier et des récifs agressifs pour les semelles, mais vu le bonheur juste en dessus, on ne se plaindra pas.
La meilleure journée de ski depuis longtemps!!
Ça a du être un bon repas
vue sur le mounier
la suite de l’itinéraire
le grand coyer
le val d’entraunes
le pelat et les tours du lac d’allos
le raide cairas et les aiguilles de pelens
neige excellente dès le départ
juste du bonheur
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