Cet automne en discutant vacances comme d’hab, on a évoqué Tenerife et comme le billet d’avion est à 70 euros aller-retour depuis Nice, on s’est dit que c’était l’occasion de tenter de retrouver un peu de chaleur en ce mois de décembre.
Effectivement c’est une super destination en hiver, chauffé par le Sahara et l’anticyclone des acores, il fait toujours bons aux Canaries. Mais c’était sans compter qu’en 3 jours sur place et 8 trucs de prévu, on a pas optimisé la farniente et la bonne exposition au soleil, bref on s’est pelé!
L’idée était de repérer quelques canyons pour revenir en encadrement, voir si l’île est une accumulation de bouses ou un spot sympathique. La réponse est un peu entre les deux. Il y a de beaux canyons si on élargit ses plaisirs en profitant des canyons secs et qu’on aime les paysages volcaniques et désertiques. On ne retrouve pas les beaux creusements du calcaire, ni les grandes verticales de la réunion mais un entre-deux agréable. On a descendu Badaroj et Arcos de Chimoche et baladé à Tamadaya, vu du haut El Rio et Cuervo. La géologie des canyons est très belle, les paysages d’accès carrément classes.
On a un peu grimpé aussi à Tamadaya, à la cathédrale et à Las Vegas (si si!!). L’escalade sur l’île vaut aussi le déplacement. Les falaises n’ont pas la grandeur des Alpes, le rocher la qualité du Verdon, mais les quelques milliers de voies et la diversité du basalte permettent de se faire plaisir sur des voies bien ouvertes aux ampleurs modestes mais suffisantes.
A noter que l’équilibre entre les voies équipées et les voies traditionnelle a été trouvé à Tenerife. Les styles se côtoyant à quelques mètres sans empiéter l’un sur l’autre. Les ouvreurs ont su laisser les lignes se protégeant bien, vierges d’ancrages et d’ouvrir à une distance suffisante des lignes parfaitement équipéées pour ne pas générer de confusion. Il est de fait, intéressant d’amener un ou deux jeux de coinceurs et de friends jusqu’au tailles 3 pour ces derniers.
Pour le tourisme, il y a de quoi faire et nul besoin de suivre les hordes transportées en bus. Il suffit d’être curieux pour trouver un petit volcan, une vieille maison traditionnelle ou un point de vue atypique pour faire ses photos. Il y a de nombreux logements à prix très raisonnables mais avec la température douce et les milliers de troglodytes, il est facile de bivouaquer.
Bref on y retournera avec un sac de couchage, quelques coinceurs et une combi néop!