canyon du diable

la conquête de l’inutile, tel est le nom d’un bouquin que je vais surement lire bientôt, mais aussi telle est finalement la réalité de nos loisirs et finalement peut être celle de notre vie. Ne court on pas toujours après des futilités et quel serait vraiment l’essentiel d’une vie? De quoi en débattre des heures. Et surement que l’auteur de ce livre, alpiniste renommé s’est il posé la question en séjournant comme nous à saint christophe en oisans. Jeff, Jerem et moi même avons pas mal parlé et défendu nos idées ce we, sur des sujets divers tel que « quel serait la notion de bien dans la vie de l’humain », « faut il spitter les voies de terrain d’aventure » et pleins d’autres qui me sont sorties de l’esprit. Des questionnements finalement bien futiles surtout qu’ils débouchent sur encore plus d’interrogations en fin de compte. Et si l’essentiel était tout simplement de vivre? Oui mais qu’elle est la « vrai » vie?

Bon va bien falloir parler de canyon à un moment donné. Ce samedi on est allé faire le diable, celui de saint christophe en oisans parce des cours d’eau démoniaque il y en a beaucoup finalement. Principalement ceux qui inquiétaient les gens car inaccessibles, bruyant, déchaînés et dangereux. Finalement ce diable depuis que l’EDF capte le débit en laissant une régulation de 40l/s (annoncée) et que les périodes de pratiques se sont standardisées autour de l’automne, ben il n’a plus grand chose de diabolique. Par contre il est quand même fichtrement beau.

Vraiment beau oui, mais bizarrement il n’a pas provoqué l’émoi auquel je m’attendais. Je ne saurais toujours pas expliquer comment on peut trouver une descente splendide, complète, avec une émulation sans ressentir les tripes qui se nouent comme ça a pu l’être dans l’isorno ou clusa.

Mais ne vous faites pas d’idées préconçues, allez voir vous même ce qu’il en est, vous ne risquez pas d’être déçu, même si comme moi vous n’aurez pas ressenti d’émotion, j’ai pas du tout perdu ma journée et je suis bien content d’y être allé!!

Aller quelques photos de mes équipiers Jerem et Jeff et des miennes.

Ça commence bien sous le pont de départ

un lit torturé, sinueux, sculpté, c’est classe.

ça part sous des blocs et l’eau tellement tout poncé que s’en est beau.

difficile d’imaginer en photo les détours que peut prendre ce vallon

vers le milieu ça s’ouvre, le soleil rentre enfin réchauffant les organismes et laissant profiter d’une vue pas pire sur des sommets accrochés de glaciers. c’est ici que se passe la première partie rébarbative

une petite vague à surfer et voilà le pont romain, départ de la partie aval.

couleur menthe glaciale

si vous avez trouvé l’amont beau, alors vous trouverez l’aval magique. c’est encore plus creusé!!

Mais toutes ces bonnes  choses se méritent. Il faut savoir que l’été le barrage déborde facilement avec des fluctuations de débit pouvant devenir dramatiques. Donc méfiez vous, le diable rode toujours…