« Ce serait bien avec de l’eau » aura certainement été la phrase la plus prononcé de la journée. Un peu comme dans Ha quelques jours plus tard sauf que contrairement à Ha, dans Portella, on a subit le canyon.
On a affaire à un vrai grand canyon, mais malheureusement l’eau n’y coule plus complètement depuis quelques années et s’est chargée de dépôts humain ou pas…
On avait l’info qu’il fallait éviter le premier encaissement, en effet une vasque borgne retient un océan de détritus, le ton est donné. Ensuite on nage dans une eau pollué par tout : chimique, bactériologique, plastique, on a affaire à une vrai poubelle. Vision surréaliste de voir un camion benner ses gravats dans le canyon quasiment à notre aplomb sans se poser la moindre question de pollution ou concernant notre sécurité…
Quand le premier bel encaissement se termine, L’eau part dans des buissons où la progression est éprouvante… pour finir sur un captage qui pompe tout. Surréaliste de voir cette prise sous les eaux usées du village précédent!!
Second encaissement sec. On a espoir de continuer comme ça, c’est plus facile et moins crade, surtout qu’en arrivant dans le troisième verrou l’ambiance devient profonde et majestueuse. Mais une première vasque croupie pointe son nez recouverte de fientes de pigeon et avec quelques plastiques flottant à la surface… Elle sera suivi par plusieurs autres de plus en plus ragoutante jusqu’à la résurgence annonçant la fin de cette partie. On est limite soulagé que ça s’arrête. L’encaissement est majeur, mais c’est franchement sale.
On reprend une partie buissonneuse à souhait où la nature semble reprendre ses droits avec une eau claire et des crabes d’eau douce. Dernier encaissement pas bien majeur mais avec une eau correcte. Il est temps d’aller laver le matos, et surtout se laver soi même.
Portella à faire? Oui mais à la seule condition qu’il coule ou qu’il ai coulé en totalité sur toute sa longueur pour profiter d’une eau renouvelée. Eau qui restera sale vu qu’elle draine les villages du dessus. Triste paradoxe souvent constaté que l’homme n’a pas conscience de son impact, surtout dans les endroits qu’il ne voit pas.