« Il y a besoin de la combi? » « J’en sais rien je suis jamais venu » La première visite d’une terre se fait souvent à l’aventure, en partant d’infos parcellaire obtenues auprès d’amis, dans les topos papiers ou internet. Après faut savoir s’adapter, ça tombe bien c’est ce qui me plait.
Pour ce canyon, j’avais vu dans le topo une belle coupe et un commentaire élogieux, mais je n’avais pas trouvé d’informations de pratiquants sur les blogs ou sur les bases de données. J’avais une bonne impression mais fallait aller voir pour vérifier.
La journée commença comme les précédentes en allant sur site et en organisant la navette. On suivi bien sagement les indications du topo et ça nous valu de bonnes émotions. Une fois posé le groupe au départ (on arrive du haut), on alla poser les voitures à l’arrivée. La piste qui serpentait gentiment dans les montagnes d’Asterousia donnait des aspects prometteurs du canyon. Cependant au plus on descendait au plus la piste se dégradait et au bout d’un moment, remonter avec les voitures serait devenu impossible. Nous primes la décision de forcer le passage par le bas en espérant que le dessin du topo soit juste et que notre piste soit connectée à celle de tris Ekklisies. Il fallu bricoler pas mal en remplissant les différents ravinements de gravats, en se guidant mutuellement et en espérant que ça n’empire pas encore.
Pas de doutes, c’est par là!!
Un air de mortixt
On va éviter de casser la voiture, le loueur serait pas content
Mais comme dans les bonnes histoires, on arriva à l’arrivée entier et la piste était bien connecté à une bien plus propre sur l’autre rive. Ouffff!!
On retrouve presque deux heures plus tard nos équipiers forcément inquiet et on attaque la descente en mode rapide. Le premier encaissement fait penser à Mortitx sans eau. Puis le vallon s’ouvre avec une progression agréable séparés par des cascades sculptées.
Au détour d’un virage, la suite s’offre à notre regard, majestueuse. On est dans un cirque rocheux face à la mer en haut de la cascade de 85 mètres. Les infos du topo concordent bien, on trouve le relais sans soucis, et en plus il est confort. Cette fois c’est Xav qui séchera au soleil le temps de faire passer tout le monde. L’attente en bas n’est pas trop dure, en mode bronzage. Les vautours nous frôlent dans le rappel espérant un faux pas de notre part pour se délecter. Un grand moment.
Un passage de marche en bloc et l’encaissement reprend s’ouvrant sur une verticale de 80 mètres finissant dans une belle goulotte. On rechange de leader et on affine nos techniques pour les grandes verticales. Une petite erreur figure dans la topo. Pas bien grave, mais donnant l’occasion de chercher un relais qui jamais n’exista. La fin du canyon reste splendide avec une arrivée quasiment dans le coffre de la voiture garée dans le canyon face à la mer.
Ce canyon est vraiment classe à sec. Il doit couler durant les pluies et devenir vraiment magique… Un peu comme tout les autres de l’île… Mais même sec c’est un incontournable!!
[…] en feuilletant le topo, en consultant descente-canyon ou en bifurquant à gauche en revenant de Mesosfini. L’esprit humain arrive assez bien à deviner sur des photos que l’eau vole longtemps […]