Il existe un massif montagneux oublié dans le sud-est de la France. Un groupe de montagnes où il faut plus d’une journée pour aller en son cœur et en revenir même pour des marcheurs entrainés : Le Grand Coyer. Sur ses pentes coulent plusieurs canyons et grottes sauvages et isolés. Un des derniers havre de sauvagerie pour aventurier en manque de wilderness. Pour moi c’est la porte de la maison.
Un de ces canyons est le ravin de Valette. Ce n’est pas le plus isolé mais une solide marche de 3 à 4 heures donne accès au départ à la confluence des vallons de Cormarègne et de Valette. L’accès se fait par la piste/ sentier d’Aurent. On bois un coup aux sources fraiches du village avant de poursuivre plein nord par un beau sentier en direction des lacs de Lignins. Au niveau de la cabane du Prey, on quitte le sentier pour suivre son instinct et rejoindre le haut de l’encaissement. Par instant on trouveras de très vieilles marques rouge témoignant d’un ancien balisage, mais la plupart du temps on naviguera au mieux.





Le canyon n’est en soi pas très dur. Quelques cascades d’une quinzaine de mètres, quelques sauts et désescalades glissantes. On notera sur la droite une entrée de grotte colmatée, il s’agit de la grotte des Chamois quelques dizaines de mètres derrière le bouchon d’argile. Vers la fin du canyon se trouve les plus grande cascades, qui peuvent être très problématiques avec beaucoup d’eau puis on rejoint le lit énorme du Riou.



Le retour se fait dans cet énorme lit peu agréable à marcher et il faudra reconnaitre le chemin d’accès pour le rejoindre. Une fois à Aurent, après avoir profité une dernière fois de la fontaine, la longue piste du col du Fa commence, bien au soleil. Courage.
Dans ce canyon il faudra faire gaffe à plusieurs points. Au delà du niveau d’eau, c’est l’isolement qui est le plus caractéristique avec évidement plusieurs heures à progresser avant d’avoir du réseau. Les orages du secteur ne sont pas à sous-estimer sachant qu’avec le massif de l’Estrop, c’est l’endroit le plus convectif de la région. Et enfin histoire de parfaire le canyon d’aventure, l’équipement est vieillissant, léger et on peut rencontrer dans ce canyon d’énormes restes d’avalanches sous forme de névés suspendus.

A faire en début d’été avec un groupe efficace et rapide. C’est la garanti d’un moment sauvage d’exception.