Un beau titre laconique pour illustrer ces quelques mois passés en un clin d’œil. Le temps fuit comme l’eau coule, sans cesse. Ces derniers mois on est tous passés comme dans un rapide où le temps nous a échappé, on s’est retrouvé malmenés, retournés, sans pouvoir respirer. Puis quelques moments de calme avant de se refaire engloutir de nouveau. On a pas vraiment eu le temps de regarder le paysage, pas eu le temps de souffler.
Ce blog c’est un peu un fil continu de ma vie, les plus vieux articles sont des moments d’insouciance, plus récent on y trouve de belles réalisations puis plus rien depuis deux trois ans, le vortex du temps m’a aspiré comme le ferait un rappel dans une rivière ou un canyon.
J’ai la sensation de sortir tout juste la tête de l’eau, pas mal de situations ont tendance à vouloir me faire reboire la tasse mais l’avenir s’annonce plus calme, ouff.
Il y a un an et un mois exactement se déroulait la tempête Alex. On était fragiles dans nos maisons à voir notre monde se faire emporter par les flots. Se sont succédés deux confinements et diverses pressions sociales qui ont brisé des groupes d’amis et la confiance qu’on avait dans notre microcosme. On a eu la tête sous l’eau, longtemps et sans forcément le réaliser.
Entre deux confinements, on allait balader un peu, à demi conscient d’une liberté à moitié brisée. Avec Julie, on aurait pu continuer à se morfondre mais quand on a la tête sous l’eau, il faut remonter et se battre. On a donc déménagé, on a attaqué des travaux, on a enchainé une grosse saison professionnelle et dans la foulée un nouveau projet qui est en lien avec la prose ci-dessus. On se lance dans le kayak de manière professionnelle.
Je ne sais pas si c’est une allégorie de la vie, mais le kayak, les flots… Il faut espérer qu’on apprenne à esquimauter dans la vie aussi bien que dans l’eau. La suite des projets semble gratifiante. Peut être encore un peu de manque de temps au printemps, mais c’est pour poser une base solide pour la suite.




