Enfin des vacances en commun avec Julie, de vraies vacances, pas des virées pour passer des examens ou pour récupérer de bobos divers et variés. Ceux qui savent, savent à quel point c’est compliqué de partir ensemble avec un nombre assez marquant de faux plans pour des raisons bien variées. Mais ce coup ci on est dans l’avion, c’est parti!

L’Andalousie est une province au sud de l’Espagne, on y est jamais allé et l’idée est de mixer tourisme, sport et surtout de ne pas avoir un seul horaire, planning ou rétroplanning à respecter. Mon entourage et beaucoup de gens que j’apprécie, m’angoissent littéralement avec ces contraires d’organisation. Je dois gérer durant des mois les horaires de mes clients, ce qu’ils doivent manger, s’habiller et quand ils doivent pisser alors autant ne pas s’infliger la même avec ses amis. J’ai grandit dans des valeurs de débrouillardise à devoir gérer des situations inconnues qui nous ont ouvert une quantité fabuleuse d’opportunités.

L’Andalousie c’est d’abord des villages tout blancs, pleins de vies. C’est des cultures partout, des fruitiers, des céréales, des serres avec beaucoup de travailleurs. C’est la culture espagnole avec des bars où ça parle fort, avec la télé qui diffuse des matchs de foot et où on commande des tapas en buvant la cerveza. C’est un peu cliché mais c’est réel et comme j’avais écrit sur Instagram, j’aime m’installer en terrasse et observer les locaux : la vrai richesse d’un pays.

IMG_20231108_174343 IMG_20231108_191619 IMG_20231113_102857 Photos de Julie

L’Andalousie c’est aussi une destination trop touristique; comme chez nous quoi; avec ses désagréments. Comme on n’a sensiblement pas prévu notre voyage, on a jonglé pour chercher les chemins de traverse et éviter les sites corrompus par l’argent comme le Caminito del Rey ou Granada même si au premier instant on a foncé direct dedans naïvement.

Premier jour, histoire de récupérer de l’avion un peu trop tôt le matin, on est allé faire une via ferrata à El Chorro. On découvre les immenses falaises où on grimpera les jours suivant et on surplombe le sentier du Caminito del Rey où on est impressionné par le flux hallucinant de touristes. Peut-être 2000 personnes se sont succédée sur ce sentier sous nos pieds le temps qu’on parcoure notre chemin vertical. Pour redescendre, on évitera donc ce passage et en allant vers « l’escalera arabe » on croisera des bouquetins et autres vautours jouissant eux aussi de la tranquilité. On en profitera pour regarder les sites d’escalade du lendemain.

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Le jour suivant, on a grimpé à Escalera Arabe justement et on a pas été les seuls à avoir la même idée. Le site est très fréquenté mais malgré tout l’ambiance est conviviale, le rocher presque neuf et super agréable à grimper.

Le jour d’après on fera la grande voie Blue Line où personne ne grimpait la veille mais où 6 cordées nous devançaient ce jour là. De quoi discuter avec les espagnols aux relais et faire connaissance. La voie est belle, jamais dure et bien équipée, forcément c’est classique.

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Dernier jour d’escalade avant de bouger, on va au secteur Austria, du monde toujours mais ambiance super rigolote avec une équipe d’irlandais en pleine cuisson au soleil. Les sensations reviennent et on commence à grimper mieux, il sera temps de changer d’activité.

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On prévoit une journée tourisme à Antequera puis à Granada, on déambulera pas mal dans la ville mais on renoncera à l’Alhambra et ses bus sans discontinuer pour rejoindre la sauvage sierra de Tejeda pour faire un peu de canyon.

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On fera deux canyons dans ce secteur : Rio Verde et Lenteji. Les deux parcours se complètent bien, l’un aquatique et joueur et l’autre plus vertical. La roche est superbe, ocre avec des concrétions partout, une végétation luxuriante avec des palmiers et autres fruitiers.

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Par contre on buttera sur un panneau de réglementation qu’on ne pourra traduire que le soir et qui est super restrictif pour Rio Verde. En discutant avec les locaux, rien n’est appliqué ce qui me pousse à la réflexion suivante :

On est dans un monde qui cause une pression croissante sur les écosystèmes et la notion de protection est indispensable. Cependant partout, on réglemente et on interdit, c’est facile à mettre en place et à justifier auprès de l’Europe pour justifier des actions financées. A l’opposé, on accueille des milliers (millions) de touristes avec un impact non négligeable. On en fait parti nous aussi. Est ce que prendre le problème à l’envers ne serait pas plus intéressant? Laisser la nature accessible mais ne plus promouvoir aussi fort? Ou promouvoir un impact faible dans des zones peu fréquentées? Je suis dubitatif de ces gestionnaires qui créent des zones protégés mais en même temps créent un label afin d’attirer du monde et qui se plaignent en fin de compte d’avoir trop de fréquentation.

Les jours passent et on s’approche de la fin du voyage, on retourne à El chorro pour grimper encore deux jours. On fera une belle journée sur un site périphérique dont j’ai zappé le nom et le lendemain on partira dans Lluvia del Asteroide, une belle grande voie où le manque de sommeil et la chaleur étouffante nous fera tirer les rappels avant d’arriver au sommet.

En plan de secours on fera une petite traversée spéléo/vertige dans un canyon où était sculpté les roues de moulin.

IMG_20231117_151904 IMG_20231117_154606 Photos de Julie

Dernier jour un canyon sec sans ambition nous surprendra par son esthétisme.

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On reviendra probablement en Andalousie, la région est vraiment sympa, tranquille et se prête parfaitement à l’hors saison.

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