Une fois n’est plus coutume, j’organise un de mes stages loin des Alpes-Maritimes que je connais si bien. Il y a quelques années, c’était le fondement de mes formations, découvrir de nouveaux secteurs tout en formant mes stagiaires mais la réglementation a changé et je ne peux plus proposer de séjour aussi facilement (mais ça va revenir l’an prochain en Albanie?). Pour celui-ci, on m’a demandé de me déplacer, c’est les stagiaires qui ont organisé la logistique du coup j’en profite pour me laisser porter et pour redécouvrir la notion « d’à vue » dans les canyon.

Mes anciens groupes étaient souvent déjà bien expérimentés et on abordait des canyons techniques à très techniques en optimisant tant la sécurité que tenir des horaires tendus. « A vue » bien souvent, ce qui signifie qu’on ne connait pas la configuration avant d’arriver sur un obstacle, on découvre le parcours au fur et à mesure de la progression. Par contre je pouvais m’appuyer sur des groupes totalement autonomes, souvent bien au dessus techniquement qu’un moniteur fédéral. On peut retrouver quelques compte-rendu dans les articles suivants :

En tant que pédagogue, c’est bien différent d’organiser une séquence de formation en connaissant ou pas le parcours. Dans le premier cas, j’ai mon contenu du jour et je choisis le canyon idéal pour créer mes situations qui sont réglées comme une partition. Dans le second cas, on rencontre la situation et je les accompagne pour trouver le contenu. Bien souvent, le contenu n’arrive pas dans l’ordre idéal mais les situations sont imprégnantes, c’est à dire qu’elle resteront marqués dans la mémoire. Pour ce stage dans les Pyrénées, une partie de l’équipe a déjà bien pratiqué sans forcément avoir la connaissance technique et une autre partie du groupe débute. Ce sera le premier stage avec un niveau autonomie en étant « à vue », ça a été instructif pour tout le monde.

Stage perf Pyrénées Stage perf Pyrénées Stage perf Pyrénées

Comme anticipé, les premières cascades compilent toutes les erreurs possibles et même imaginables. De la corde trop courte, du débrayable qui ne débraille pas et des ateliers confus à en faire tomber les sacs de corde. J’ai mon attention au taquet parce que je laisse volontairement faire les boulettes pour justement pouvoir en débattre et chercher les solutions. J’avais un peu peur parce que ce type de situation peut vite décourager le groupe mais dès la fin de la descente de Sal del Pi, je constate des réflexions justes.

Stage perf Pyrénées Stage perf Pyrénées Stage perf Pyrénées Stage perf Pyrénées

Second jour je choisis le Mal Calsan, course avec plus d’ampleur et une cotation un poil supérieure. Le canyon ne coule pas tout du long et l’eau presque croupie donne l’occasion de travailler les rappels guidés et les mains-courantes aériennes. Le groupe commence à dérouler même si on explose l’horaire dans le mauvais sens. Qu’importe, ça fait partie de l’activité.

Stage perf Pyrénées

Le dernier jour dans le Baoussous, l’objectif du jour est de simuler une bonne partie des accidents possibles et de réagir en fonction. Un des stagiaires étant pompiers et proche du milieu montagne, il révèlera ses aptitudes en gestion de groupe mais même ceux qui osaient le moins seront bien sollicités. Le comble de cette journée sera quand même d’effectuer un vrai secours auprès d’un groupe d’adolescents qui effectuait leur premier canyon et qui ont fait quelques belles boulettes.

Un stage riche en enseignement pour tout le monde et juste avant de retrouver la semaine suivante d’anciens stagiaires pour des grandes courses italiennes.

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