Départ jeudi 14h30 sous la grisaille de ce printemps pourri. Les 5 heures de bateau se passent bien malgré l’enlevage du coffre de toit sous la pluie pour rien, aucun contrôle, ni aucun souci de hauteur.
On arrive à bastia sur les coups de 20h15 et on trouve un petit restau bien sympa. Premier depaysement (pourtant on est dans le département voisin mais on a l’impression de changer de pays) l’accent très fort, second le corse ne respecte pas du tout la loi sur la route, ça change on a l’impression qu’il n’y a jamais eu la repression de chez nous.
On prend ensuite la route pour solenzara et autre constatation, les panneaux sont tous en 2 langues, le français et le corse. Les écritures françaises sont d’ailleurs toutes « explosé » à coup de gros plomb. On arrive sur place et on ose pas se garer pour dormir. Puis finalement on se gare sur la plage au bout du port. Première nuit….
premier jour.
Il a plu toute la nuit et mais on décide de monter sur bavella pour voir le débit des canyons. Il fait mitigé et on découvre ce lieu magique dans les brumes. Ça coule de partout et ça y est on y est!! des falaises incroyables de partout, sculptés comme de la dentelle, c’est beau il y a pas à dire!!!
malheureusement tout est gros très gros même. On continuera en direction de zonza et verront nos premier cochons puis on redescendra sur porti vechju par une sympathique route.
On fout rien de la journée et une eclaircie se dessine, on se gare dans la baie de san ciprianu et on va se baigner. L’eau est trop froide, on met donc les combis, masque et tuba et c’est l’occasion de voir un peu la faune sous marine. (bien plus faible qu’à la réunion).
Finalement première journée bien réussi!!
on mangera sur solenzara puis on remonte dormir à coté d’un gros chène millenaire.
2eme jour.
On se lève tranquilloux, on passe voir les débit et ça a bien baissé. Seul hic il fait pas beau. On monte déjeuner sur le col de bavella et en ressortant une eclaircie se confirme, on redescend vite à la purcaraccia, on s’équipe et on monte au départ. Manque de chance une équipe de 30 italiens (bruyant et envahissant comme à leurs habitudes) ainsi qu’une équipe de 10 en stage fédéral (bien plus cool) sont déjà dedans. Ça permet de voir que les toboggants passent, c’est pas mal. Mais on profitera malheusement pas de la tranquilité d’être à deux en namoureux…
merci quand même aux italiens de nous avoir laissé passer sur leurs cordes et aux formateurs de nous avoir conseillé le toboggants.
Pour bien finir la journée on ira grimper sur le secteur ecole de bavella qui est un monument à lui tout seul… une 5+, une 6a et un départ en 6a+ fini en free dans les tafonis, esthetique, beauté du site, interêt des voies, longueur…. tout y est. Vivement un retour pour de la grande voie cette fois-ci.
3ème jour.
On reste sur bavella pour descendre le polischellu cette fois ci. Le sentier de départ est assez typique. Des traces partout mais aucune de bien définie. Ça monte, ça descend, on traverse. Bref on bartasse mais on arrive en haut sans se perdre!!!
le débit est bien gros et on se fera avoir à ne pas se mefier. Un noeud se forme sur le brin de descente d’elo et elle n’a pas assez avancé sur le guidé pour sortir de l’eau. Bref elle se fait brasser serieusement. Heureusement dans des conditions pareilles elle a su garder son sang froid et descendre doucement. Oufff chaleur. Le reste de la descente se passera bien mais le stress est là et ne la quittera plus de la semaine. Ça va que pour les toboggants et les sauts ça ne le fera pas.
La météo annonce catastrophique pour le lendemain du coup le soir on quitte bavella pour descendre vers bonifaccio, on passe par des petites routes bien lugubres. Tous les panneaux explosés au fusil, un sanglier pendu à un de ces panneaux. Et une obscurité pesante. On se garera en haut d’un col pour la nuit.
4eme jour.
Il s’avère que ce col est un véritable spot de bloc. Le temps qu’Elo se prépare (pas bien longtemps je reconnais, elle est rapide) je m’en fait quelques uns. Puis on descend dans la vallée. Moi en skate et ma chérie avec le camion, c’est cool le permis.
On rejoint bonifaccio, et sur place on est un peu pris au dépourvu. Tout est payant, du parking à la visite et pas à des prix abordables… on ira manger sur les hauteurs en face pour profiter de la vue et echapper à la sentence financière.
Dans l’aprem on monte à roccapina à la base pour grimper et la plage mais finalement juste pour la plage et le coup de soleil qui va avec…. météo france s’est encore totalement trompé et depuis le début de semaine c’est tout comme ça.
On finira en face d’ajaccio au bout du cap d’isolella sur une bon gros spot de bloc encore.
5 ème jour.
On va faire quelques courses sur ajaccio et franchement on est déçu de suite. Une ville moche avec tout ce qui dérange, scooter, feux rouges, bouchons et toujours la conduite catastrophique corse. On achètera un transformateur 12v/220v puis on montera tranquillement vers bocognano et les gorges de la richuisa. Ça se passe mieux que les deux descentes précédentes. Approche propre, descente sans soucis et surtout quelle beauté!!! vraiment un canyon magnifique. Saut et tobog à profusion, grand bassins vert, encaissement sculpté… que du bonheur.
Le soir on veut aller camper à la restonica mais vu le nombre de panneaux d’interdictions on va éviter….. on se pose en haut d’un col en continuant la route. Mais au moment de sortir : grosse frayeur pour rien!! un animal me passe entre les jambes dans le noir alors que je n’ai pas encore ma frontale et il s’avèrera que c’est un chaton juste sevré terriblement affectueux. Il nous surveillera toute la nuit pour guetter le reveil…
6eme jour.
Le petit chat est là pour le reveil, il est collant et on galère pour préparer le petit dej. Mais il aura lui aussi son bol de lait… ça ne l’empechera pas de nous remercier comme il faut avec des carresses incessantes… on repart vers porto et on fait une pause en dessous du col de vergho pour grimper un spot magnifique. Mais avec le pied des voies occupé par une vache… normal.
On sera vite dérangé par l’orage, on tentera un canyon proche du col de vergho, l’orage nous suit.
On tentera les piscines d’aîtone mais rebelotte, on descendra finalement à porto manger et profiter du soleil. Dans l’aprèm on bougera voir le débit du dardu et se baigner à figaghiolla.
Petite session grimpe en free-solo et nage dans la houle pendant que ma chérie se faisait rotir. Mais comme depuis le matin c’est l’orage qui nous arrête. Mais mauvaise nouvelle, un grain de sable a eu raison de l’appareil photo en faisant rentrer de l’eau salé, pas cool
7eme jour.
Ce matin la météo est pourrie, rien n’est envisageable de serieux et on a un gros coup de pompe, ça tombe bien. L’aprèm ça se découvre, on file au spot de grimpe de porto. On y rencontre laurent, un grimpeur du 04 et un autre gars plus agé, bien doué mais on en saura pas plus.
Pour moi c’est une bonne journée. Après un echauffement sur une voie en 5, j’enchaine avec une 6a+ qui passe bien dans un diedre, une seconde en dalle, une troisième en devers sculpté. Une 6b+ en dalle avec un départ type bloc bien tendu, premier point à presque 4m… la fin sera plus calme avec une 6b puis une dernière 6a+ en dalle toutes les deux mais de plus en plus humide à cause des embruns de la mer toute proche.
Merci à mamoureuse pour l’assurage beton et les photos bien sympa.
8ème jour.
La météo n’est pas bien sure mais on se jète quand même dans le dardu et on a bien fait. De l’eau et du soleil, bonheur. Des sauts à profusion, de jolie cascades (surtout avec l’eau comme ça) et un bon casse croute avec un fromage vivant.
Mais les bonnes choses attirent toujours un plan galère et dans notre cas ça a été le retour. On a perdu très vite le chemin dans un maquis de plus en plus epais. Deux heures de galères plus tard et bien griffé on arrive au chemin du « chateau fort » ma chérie a été bien courageuse dans le maquis. Des pas d’escalades bien chauds et de gros efforts et toujours le sourire, je suis fier de toi!!
9ème jour
on remonte vers le nord. On fait la pause à galéria et on se fait une petite virée en kayak pour aller voir les tortues corses. Le soir on se pose à lumiu dans la baie de calvi et on je me fait un peu de bloc sous l’objectif d’Elo. Journée calme mais bien aggréable.
10ème jour.
C’est le retour…..
ça fait plaisir de lire ça.
dommage pour la météo
bien raconter je t’aime et encore merci pour c’est super vacances gros bisous je t’aime
bien jolie tout ca ! ! !
elles avaient l’air sympa ces vacances! ca va, vous aez eu un temps correct, si on compare à ce qu’il y a a annecy depuis 3 semaines!!!!
bisous
on se voit à valdrome?
valdrome le samedi complet et dimanche matin.
sinon merci tout le monde pour vos messages ça fait bien plaisir de voir que vous passez lire nos aventures. les autres n’hésitez pas à ecrire quelques lignes, c’est cool!!
bisous tout le monde
Toujours d’aussi belles photos!
Ca m’a renvoyé 13 ans en arrière. Pratiquement le même périple avec Fanny avec plus de funboard et de vtt et moins de cannyoning (j’ai des photos qui ressemblent aux tiennes à Boniffacio). J’ai reconnu aussi le rappel de la Purcarracia (la ou on avait la corde trop courte…). J’t’avais parlé des toboggans! En plus vous aviez beaucoup plus d’eau apparemment.
Ma fille par en Corse tout à l’heure. C’est vrai qu’on a un petit paradis vraiment pas loin!