énorme, c’est le mot qui me vient à l’esprit après ce we. énorme le nombre d’images qu’il me reste en tête (dans l’ordi aussi…), énorme la dimension du lieu, la quantité de matos emporté (220 metres à rajouter aux 220 mètres de laurent ça fait donc 440m…), une démesure dont on n’a pas l’habitude.
male vesse c’est le canyon découvert/ouvert en partie/médiatisé par caracal. un des dernier bastion du terrain d’aventure dans nos alpes du sud, trop aseptisées avec des canyons trop accessibles. terrain d’aventure pas par le peu d’équipement qui donne cette appelation à d’autres descentes mais par l’isolement du lieu. il faudra plus de 3heures pour dominer la descente et encore 45 minutes à 1 heures pour acceder au départ de la première cascade à travers des pentes en éboulis instables qui dominent des falaises gigantesques en passant par des vires glissantes.
arrivé à la première cascade, là aussi c’est énorme. 112m d’un tube titanesque qui s’enfonce dans le calcaire stratifié, creusé surement par une langue glaciaire. puis un encaissement profond, dominé par 100 à 200m de remparts puis 1000m de pente ébouleuse ou de falaises…. juste géant….
pour la suite ça change pas. une quinzaine d’encaissements qui dans d’autres descentes seraient déjà considéré comme canyon à part entière. et même un oscuros, pas si fréquent dans notre coin avec une telle obscurité. bref vous l’avez compris c’est énorme!!!
énorme aussi le nombre de photos: 1040. donc merci aux photographes : jeff d’altisud, jerem, laurent, sandrine, cedric, toute l’équipe en fait!!
petit résumé en photo.
debout à 4h45 et départ à 6h pour une longue approche
2 heures de marche déjà, le refuge est en vue, il reste plus de 600m de dénivellé à parcourir, le soleil se lève
on quitte le refuge après un bon café pour rejoindre la crête de chabrière, les premiers rayons de soleil rechauffent le coeur et rassurent pour la météo.
dernier coup de cul avant la crête, laurent et sandrine partis une heure après nous rattrapent déjà
à l’attaque de la ligne de crête faut pas glisser, la sanction est simple si tu tombe t’es mort…
sous nos pieds 600m de pente ébouleuse glissante à souhait
mais laurent et sandrine nous montrent le chemin, laurent est un habitué des lieux, avec caracal il a fait les premières de l’amont de l’amont et de la clue de chabrière, l’affluent.
le petit pin est en vue, et le soleil donne une impression de vertige, il n’a toujours pas atteint le fond des gorges.
on est encore le matin mais on commence un premier casse croute, 4h30 d’efforts faut bien se restaurer un peu.
le canyon proprement dit commence tout simplement par une cascade de 112mètres…
c’est un bon début de plonger dans ce cirque gigantesque creusé par les glaces
au relais de -70
et vu d’en bas, on est petit face à cette montagne!!
entre rayon de soleil et ténèbres dans le premier encaissement
sortie bucolique du premier étroit. on imagine mal sur la photo les falaises titanesques qui entourent le vallon
à l’attaque de la C56 qui n’en fait que 49
et on retourne dans les entrailles du rocher
jeu de lumière et d’eau transparente
les encaissements se suivent et sont toujours aussi surprenant, la hauteurs des rives ne fait qu’augmenter, plus de 1000m par endroit
pas un nuage, de quoi aborder sans soucis les obstacles. en cas d’orages c’est un entonnoir géant, male vesse veut dire mauvais vallon….
cedric dans cet encaissement creusé par les glaces, les blocs et la violence des éléments
juste cristalinne…. et bien fraiche!!!
c’est pas jeff qui dira le contraire
à l’attaque de l’aval
le rocher à tenter de resister aux glaces mais c’est l’eau qui a lentement dissoud le calcaire pour suivre la gravité terrestre
sandrine la partenaire de laurent, un sacré bout de femme aussi à l’aise en rando que dans les cascades
derniere tentative du soleil sur la roche est l’eau…
laurent à l’entrée de l’oscuros, terme espagnol à l’origine dont on devine le sens assez facilement.
à partir de là on ne verra plus le ciel
qui a dis que les olympus ne sont pas bon. 4 secondes de pause pour cette photo ou la lumière n’est presque pas visible en vrai.
on devine la sortie sous une arche rocheuse, la magie continue.
il est temps de se retourner et se dire que c’était bien beau!!!
il a pas un beau sourire mon jeff???
les pluies ruisselantes étaient bien faible cette fois là
c’est un vrai canyon, jerem y a trouvé un crapaud!!!
cedric à la sortie d’un des nombreux encaissements qui suivent l’oscuros.
l’eau toujours aussi belle surtout avec le soleil pour la faire briller.
male vesse quand tu crois que c’est fini, il y en a encore, quand ça s’ouvre vers des pentes moins hostiles, la rivière replonge dans des étroitures inquiétantes
encore quelques ressauts et on sera à la voiture.
donc merci à tous mes équipiers pour cette super journée, merci à météo france qui ne s’est pas trompé pour une fois et à dame nature pour nous reserver des joyaux pareil!!!
et un gros respect pour caracal et ses équipiers qui sont venus faire les premières ici. l’engagement est vraiment fort et la météo rarement bonne dans ce coin là, mais grace aux infos qu’il a donné ce vallon est enfin reconnu à sa véritable valeur, celle d’une grande course européène!!!
Là je dis respect, c’est énorme…
Super ton aventure. Franchement je m’y replonge à 100 % dedans. Les photos sont vraiment belles. D’aprés Laurent vous avez pu faire des sauts.
Celle de la C46 (Enfin C56 avant reremsesure 😉 ) est vraiment trés belle 🙂
ça, c’est du beau canyon-aventure!!! comme toujours raconté et illustré parfaitement… tu complètes bien le super boulot des découvreurs-équipeurs. Il faut y aller très en forme, et bien accompagné: c’est noté!!
juste magique merci a tous … !
Bravo a vous tous ça donne envie
Toujours aussi bon à te relire en plain hiver 😉
[…] les orages du coin à la rigolage, ils sont à l’échelle du pays… grands!!! Une crue de Male-vesse ou Raton fait rigoler comparé à une crue de Pine creek ou Choprock!! Aux états unis on trouve […]
[…] Heaps commence par une longue marche d’approche, longue du genre Male-Vesse pour les connaisseurs. Sauf qu’au lieu de descendre la crête au bout de 4 heures de marche, […]